En France, la mise en place du réseau d'espace protégé a été influencée par des contraintes d'aménagement du territoire d'une part et d'autre part par des initiatives locales. C'est en partie pour ces raisons que la répartition des espaces protégés en France est très hétérogène, liée à de faibles contraintes sociales et économiques, à des mouvements associatifs forts, plus qu'à une logique de préservation optimale de la biodiversité. En décembre 2002, lors de réflexions sur la protection de la nature et la décentralisation, France Nature Environnement (FNE) indiquait que l'échelle d'approche la plus appropriée pour évaluer les problèmes et répondre aux enjeux de conservation d'habitats et d'espèces, était celle des domaines biogéographiques. FNE préconisait de définir les nouvelles réserves naturelles nationales sur la base d'objectifs globaux, établis à partir du croisement de plusieurs objectifs. En 2003, dans une réflexion menée par l'observatoire de la biodiversité, il était mentionné qu'il serait important de mener des recherches sur l'impact de la réduction d'effectifs dans les populations en prenant en compte l'étude de la dispersion. Les résultats de ces recherches permettront d'être un critère intéressant pour évaluer la pertinence du réseau d'espaces protégés. En 2004, le Ministère en charge de l'environnement a mis en place une stratégie nationale pour la biodiversité avec comme principal objectif : « l'amélioration de la trame écologique du territoire national », « d'améliorer la connectivité écologique à l'échelle nationale » et « l'intégration de la diversité biologique dans l'ensemble des politiques publiques ». Fort de ces constats, FNE a proposé depuis 2006 un plan d'action pour la réalisation d'un réseau écologique national. Cette proposition a été reprise en novembre 2007 lors du « Grenelle de l'environnement » sous le terme de « trame verte et bleue ». Au début de l'année 2010, les débats sur les modalités d'application des engagements grenelles sur la « trame verte et bleue » dans le grenelle 2 montrerai un infléchissement vers une mesure non obligatoire. En 2010, seulement 1,23% de la surface du territoire terretre métropolitain se trouve sous protection forte (Coeurs de Parcs Nationaux ; Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope ; Réserves Naturelles Nationales, Régionales, de Corse ; Réserves Biologiques Intégrales, Dirigées). Le grenelle de l'environnement a fixé un objectif à atteindre de 2% de surface protégée en France métropolitaine d'ici 2019. C'est pour cette raison qu'il a été mis en place la stratégie nationale de création d'aires protégées (SCAP) dans chaque région par les DREAL. Il existe en France plusieurs types d'espaces protégés, chacun ayant un statut conférant un niveau de protection plus ou moins élevé.